« Donne-moi le Nay et chante, le chant est le secret de l’existence

Le murmure du Nay perdure au-delà de l’existence » écrivit Gibran Khalil Gibran.

Cet instrument mélancolique aux sonorités si douces, souvent assimilées à des gémissements, a traversé les âges. Depuis les Sumériens, en passant par diverses civilisations, le Nay a toujours été un instrument incontournable de la musique arabe et orientale.

« Écoute le Nay raconter une histoire, il se lamente de la séparation… Chacun m’a compris selon ses propres sentiments, mais nul n’a cherché à connaître mes secrets ». Jalal din al Rumi (Mathnawi, livre I).

L’instrument a en effet ses secrets qu’il ne livre qu’aux joueurs les plus chevronnés. Pour en jouer, il faut maîtriser son souffle afin d’obtenir toutes les notes et les nuances nécessaires qui caractérisent les Maqams arabes. Nul musicien n’osera dire le contraire, jouer du Nay, n’est pas donné.

Partant de ce constat, le flûtiste et musicologue irakien résidant en Allemagne, Ghazi Ibrahim Youssef a passé les 15 dernières années à essayer d’améliorer l’instrument, afin d’en faciliter et simplifier l’usage. Combinant ses caractéristiques à celles de la flûte occidentale, il invente le Naylute (nay, flûte).

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