Le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
L’Université de Tunis
Le laboratoire de Recherche en Culture, Nouvelles technologies et Développement (CUNTIC)
L’Institut Supérieur de Musique de Tunis
Organisent la journée d’étude autour du thème
La protection des instruments de musique : regards croisés
Le 12 décembre 2018
Coordination scientifique : Lamia Bouhadiba
Vecteur du son musical, transmetteur d’émotions, porteur de traditions, fruit de savoir-faire ancestraux, valeur historique et esthétique, l’instrument de musique nous interpelle autant par son importance pour l’expression musicale que par sa vulnérabilité. Confronté aux aléas des conditions climatiques, pouvant subir les conséquences de manipulations maladroites, fragilisé par le vieillissement des matières qui le composent, nécessitant pour sa réparation des luthiers confirmés qui se font de plus en plus rares, se retrouvant parfois dans des zones de conflits armés, l’instrument de musique connaît un parcours jalonné de multiples dangers. Son histoire est celle de sa culture de rattachement, des luthiers qui l’ont fabriqué, des instrumentistes qui l’ont utilisé, des événements historiques qui ont marqué son évolution et des musiques qu’il a pu véhiculer. Autant de facteurs, de paramètres, de critères qui justifient l’importance de la protection des instruments de musique.
Partant de regards croisés portés sur la protection des instruments de musique, cette journée d’étude se fixe pour objectif de porter une réflexion pluridisciplinaire sur le sujet impliquant notamment l’organologie, l’anthropologie, l’histoire, l’archéologie et le droit. Cette réflexion s’articulera autour des thèmes suivants :
1/ Quel regard la musicologie porte-t-elle sur les instruments de musique du point de vue de leurs caractéristiques intrinsèques, de leurs fonctions sociales, de l’évolution des compositions orchestrales, de leur rôle dans la transmission de l’immatériel musical ? Et quel est l’intérêt de la protection des instruments de musique de ce point de vue ?
2/ Comment l’archéologie et l’histoire envisagent-elles les instruments de musique, quelle importance leur reconnaissent-elles dans les différentes civilisations et en quoi cela participe-t-il à leur protection ?
3/ Quelle est la place des instruments de musique dans les études anthropologiques et dans quelle mesure ces études contribuent-elles à leur protection ?
4/ Comment le droit aborde-t-il les instruments de musique et quelle protection juridique leur apporte-t-il ?
Les propositions de communication (en arabe ou en français) comprenant un intitulé, un résumé (1000 caractères au maximum espaces compris) et une biographie succincte sont à faire parvenir à l’adresse suivante : lamia.bouhadiba@gmail.com au plus tard le 21 novembre 2018.
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