Dans le cadre de Tunis capitale de la culture islamique

Le Laboratoire de Recherches en Cultures, Nouvelles Technologies et Développement

L’Institut Supérieur de Musique, Université de Tunis

Le Centre Tunisien de Publication Musicologique

Organisent un colloque qui s’intitule

Musique  et  Religion

 Coordination : Hichem Ben Amor

Le mercredi 4 décembre 2019

à 9h à la salle Ahmed Al-Wafi:

 

 

Argumentaire :

Depuis son apparition, la musique en tant que pratique sonore a été associée à des questions spirituelles visant l’Homme dans sa culture avec ses traditions et ses croyances religieuses. Grandissant dans des incantations magiques, et loin de son aspect profane basé sur l’expressionnisme artistique et esthétique, la musique était liée au domaine religieux dans ses diverses figures qui sont généralement d’ordre idéologique, rituel et spirituel.

La présence de la musique dans la sphère religieuse a été renforcée d’une manière successive par l’appropriation des trois religions abrahamiques ; le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam dans lesquelles la pratique musicale a été appliquée sur deux niveaux fondamentaux: un niveau vertical visant à contrôler la forme de liaison entre le fidèle et son Seigneur, tout en conférant à ces pratiques de dévotion une aura de purification et de sainteté distincte, et un niveau horizontal qui tend à unifier et stéréotyper ce type de pratique religieuse pour atteindre l’état de convenance entre les fidèles d’une part, et assurer la méditation tout en renforçant l’impact émotionnel d’autre part.

Sur cet espace de base ainsi constitué, il est clair qu’à partir des divers types de pratique musicale qui sont généralement associés à la majorité des pratiques et des activités religieuses de diverses affiliations et divers aspects orthodoxes officiels, les acquis de nombreuses traditions de genre liturgique sont généralement d’ordre fonctionnel et esthétique.

Pour surpasser cette dualité et indétermination musico-religieuse, nous invitons alors les musicologues et les différents acteurs de ce champ du savoir à s’atteler, à méditer et actualiser leurs idées et positions par rapport à cette thématique.

En prévision de la rencontre, les axes suivants serviront comme cadre aux intervenants :

 

Premier axe: Pratiques musicales et pratiques religieuses

  1. Quelles sont les formes et les limites de l’utilisation de la musique dans diverses pratiques religieuses officielles (dévotion et rituel) ?
  2. Quelles sont les formes et les limites de l’utilisation de la musique dans l’expérience d’organisations soufies et confréries et d’autres organisations religieuses appartenant à différentes religions, célestes et positivistes ?
  3. Quelles sont les caractéristiques musicales de différents éléments (rythmique, mélodique, expressive, etc.) qui caractérisent la musique adoptée dans diverses pratiques religieuses ou de credo en général?
  4. Existe-t-il des critères spécifiques (techniques, culturels, doctrinaux, etc.) pour l’implication de la pratique musicale dans le domaine religieux dans ses diverses branches ? Quelle est l’efficacité des rôles joués par la musique au niveau idéologique ?
  5. Pouvons-nous parler du rôle de la musique pour soutenir le rôle de la religion dans la société et pour la consolidation de l’appartenance à la communauté et de l’identité culturelle ? Dans quelle mesure la musique religieuse contribue-t-elle à approfondir les relations entre les peuples de différentes religions ?

Deuxième axe: musique religieuse et musique profane

  1. Pouvons-nous parler de « musique religieuse » ayant des caractéristiques distinctes dans différentes cultures humaines?
  2. Quelles sont les limites entre musique religieuse et musique profane du point de vue religieux et social ?
  3. Quel est le rôle du chant religieux dans l’alimentation du champ musical, que ce soit dans le monde islamique ou dans le monde occidental ?
  4. Quelle est la réalité de la fertilisation croisée entre musique religieuse et musique profane, au niveau des répertoires musicaux et des pratiques de chant, des utilisations instrumentales et autres.
  5. Peut-on parler actuellement de l’absence des frontières entre la pratique musicale religieuse et la pratique musicale profane selon le processus de mélange et de chevauchement attesté par les caractéristiques distinctives des deux types ? S’agit-il d’un processus de fécondation croisée et d’interaction entre eux en raison du développement des sociétés et de l’ouverture des cultures entre eux ?

 

Modalité de soumission des propositions 

-Les demandes de participation doivent parvenir au comité d’organisation avant le lundi 25 novembre 2019 à l’adresse suivante benamorhichem@gmail.com sous la forme d’un texte de présentation de 400 mots au maximum.

-Le français, l’arabe et l’anglais seront les principales langues du colloque.